Vêlages au pré
Des meuglements se font entendre dans le pré.
La vache est couchée et s'est isolée du reste du troupeau, signe que le travail a commencé, elle ne va plus tarder à mettre bas.
L'heure du vêlage est arrivée, le veau est prêt à naître.
Surtout ne pas déranger la mère qui, en situation de stress, pourrait repousser la naissance de son veau et mettre plus de temps à vêler.
Le temps de prendre quelques clichés au zoom et je préviens l'éleveur qui me répondra que c'est un évènement naturel et qu'il n'y a pas lieu d'intervenir.
Après 9 mois de gestation, la vache s'est couchée et va donner naissance au veau.
Le veau est enfin là, la mise bas s'est faite cette fois-ci avec l'assistance de l'éleveur.
Ici, la mise bas s'est faite sans assistance dans le pré.
Le léchage de la vache a un effet stimulant sur le veau, le réchauffe et l'encourage à se lever.
Titubant, tâtonnant, il se faufile sous la mère à la recherche d'un trayon, il ne tardera pas à téter.
Pour qu'une vache produise du lait, elle doit avoir eu un veau.
Dans beaucoup d'élevages laitiers, celui-ci sera séparé de sa mère à la naissance ou dans les heures qui suivent et isolé dans une niche.
Pourtant que c'est beau de voir un veau élevé sous la mère ou en famille.
C'était ainsi chez mes parents qui vivaient de peu mais dans le respect de l'environnement.
Ils n'avaient qu'une vache, elle produisait environ 20 litres de lait par jour, avec une traite le matin et une le soir au pâturage l'été et à l'étable l'hiver.
Le lait était écrémé chaque jour dans une écrémeuse manuelle, il fallait tourner rapidement la manivelle et garder le rythme pour séparer le lait entier en crème et en lait écrémé.
La crème crue était conservée au frais à la cave dans une 'tinette' en grès.
Le petit lait était cuisiné ou donné aux animaux.
Ensuite la crème était vidée dans une baratte normande en bois que nous tournions à la manivelle jusqu'à ce que le beurre se fasse.
Il était ensuite récupéré dans la baratte, malaxé et lavé à plusieurs reprises, salé puis finalement moulé.
Qu'il était délicieux ce beurre bio !
Que de souvenirs ! Et oui ! Je sais faire le beurre !
Par contre enfant, je n'ai jamais réussi à traire manuellement une vache malgré de nombreuses tentatives sous le regard amusé de mon père.